Le PIB augmente malgré la crise sanitaire

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Le PIB augmente malgré la crise sanitaire

2022-12-12 18:57| 来源: 网络整理| 查看: 265

En 2020, comme partout ailleurs, la crise sanitaire de la Covid-19 pèse sur l’économie mahoraise en raison des mesures de restrictions mises en œuvre (confinement, autres restrictions sanitaires limitant notamment les déplacements, etc.). Celles-ci visaient à limiter la progression de l’épidémie [Cherchem, 2020]. Pour autant, le produit intérieur brut (PIB) de Mayotte progresse de 4,1 % en valeur en 2020, après + 6,2 % en 2019 (figure 1) pour s’établir à 2,7 milliards d’euros. Mayotte résiste ainsi largement mieux que les autres régions françaises, où l’activité économique chute : - 5,5 % en valeur au niveau national et entre - 1,3 % et - 3,7 % dans les autres départements ultramarins. Les créations d’entreprises battent d’ailleurs un record, sans doute stimulées par la mise en place du statut de micro-entrepreneur à partir du mois de mai. Ainsi, 1 353 entreprises sont créées sur l’année, soit 33 % de plus que lors du précédent point haut de 2019 [Letailleur, 2021].

Cette résistance de l’activité économique à Mayotte s’explique d’abord par le poids important des administrations publiques, qui ont moins pâti de la crise sanitaire que les entreprises privées ; elles ont donc amorti l’impact de la crise sanitaire. En outre, la forte croissance de la population a aussi eu un effet favorable sur l’activité économique, par son effet sur la consommation des ménages et les besoins en services non marchands (enseignement par exemple).

Du fait de cette forte croissance démographique, le PIB par habitant ne progresse que de 0,5 % en valeur et atteint 9 900 euros en 2020. Il reste très éloigné du niveau national, qui est 3,5 fois plus élevé.

Graphique Tableau tableau Figure 1 – Évolution du taux de croissance du PIB en valeur à Mayotte (en %) Évolution du taux de croissance du PIB en valeur à Mayotte ((en %)) Année Évolution 2012 5,8 2013 7,5 2014 9,0 2015 12,1 2016 6,2 2017 9,6 2018 1,3 2019 (p) 6,2 2020 (p) 4,1 (p) : provisoire. Source : Insee, estimations de PIB. graphique Figure 1 – Évolution du taux de croissance du PIB en valeur à Mayotte (p) : provisoire. Source : Insee, estimations de PIB. La consommation des administrations et la baisse des importations comme principaux moteurs

La consommation finale des administrations publiques (y compris les ISBLSM constitue en 2020 le premier moteur de la croissance. Elle contribue pour 3 points à la hausse du PIB. Peu impactée par la crise sanitaire, elle demeure toujours dynamique (+ 4,8 %) (figure 2 et figure 3). Elle correspond aux dépenses hors investissements des administrations publiques et est à l’origine de 64 % du PIB mahorais, une part trois fois supérieure à celle de métropole. Elle est portée par la hausse globale des rémunérations des agents publics (+ 6 %), tant dans les collectivités territoriales que dans la santé. Dans ce dernier secteur, les rémunérations sont en effet tirées vers le haut par des revalorisations salariales et par le surcroît d’activité en matière de soins liés à la pandémie.

tableau Figure 2 – Estimation des approches demande et production du PIB Estimation des approches demande et production du PIB 2020 (p) Part du PIB Évolution 2020/2019 en millions d'euros en % PIB - approche production 2712 100 4,1 Valeur ajoutée (VA) des administrations publiques 1 462 54 4,5 VA des ménages 411 15 3,7 VA des sociétés (financières et non-financières) 816 30 3,7 Impôts nets de subventions sur produits 22 1 4,9 PIB - approche demande 2712 100 4,1 Dépense de consommation finale des administrations publiques 1 739 64 4,8 Consommation finale totale des ménages 1 136 42 -0,6 dont : consommation finale des ménages résidents 1 095 40,4 3,0 correction territoriale* 41 1,5 -48,8 Formation brute de capital fixe et variations de stocks 526 19 0,2 Solde des échanges avec l'extérieur -689 -25 -4,8 * Correction territoriale : dépenses des résidents à l'étranger (importation) moins les dépenses des non-résidents en France (exportation). (p) : provisoire. Source : Insee, estimations de PIB. Graphique Tableau tableau Figure 3 – Contributions des principales composantes à l’évolution du PIB en 2020 Contributions des principales composantes à l’évolution du PIB en 2020 - Lecture : à Mayotte, entre 2019 et 2020, le PIB augmente de 4,1 % en valeur. La consommation des administrations publiques contribue à hauteur de 3 points à cette hausse. Évolution du PIB (en %) Contribution à l’évolution du PIB (en points) Dépense de consommation finale des administrations publiques / 3,0 Solde des échanges avec l'extérieur / 1,3 Consommation finale des ménages résidents / 1,2 Formation brute de capital fixe et variations de stocks / 0,0 Correction territoriale* / -1,5 Évolution du PIB 4,1 / * Correction territoriale : dépenses des résidents à l'étranger (importation) moins les dépenses des non-résidents en France (exportation). Lecture : à Mayotte, entre 2019 et 2020, le PIB augmente de 4,1 % en valeur. La consommation des administrations publiques contribue à hauteur de 3 points à cette hausse. Source : Insee, estimations de PIB. graphique Figure 3 – Contributions des principales composantes à l’évolution du PIB en 2020 * Correction territoriale : dépenses des résidents à l'étranger (importation) moins les dépenses des non-résidents en France (exportation). Lecture : à Mayotte, entre 2019 et 2020, le PIB augmente de 4,1 % en valeur. La consommation des administrations publiques contribue à hauteur de 3 points à cette hausse. Source : Insee, estimations de PIB.

Le solde des échanges avec l’extérieur constitue le deuxième facteur de croissance. En effet, du fait de la crise sanitaire, qui a perturbé les échanges extérieurs au niveau mondial, les exportations et les importations reculent fortement : respectivement - 36,9 % et - 6,5 %. En conséquence, le déficit commercial de Mayotte vis-à-vis du reste du monde se réduit de 5 %, les importations étant en valeur 15 fois supérieures aux exportations en 2019. Cette moindre dépendance temporaire aux importations en 2020 contribue pour 1,3 point à la hausse du PIB.

Faible croissance de la production marchande

En 2020, les restrictions sanitaires affectent en revanche davantage la production des entreprises mahoraises, en particulier pendant la période de confinement. Elle n’augmente donc que de 1 %. La valeur ajoutée des entreprises, différence entre la production des biens et services et les consommations intermédiaires nécessaires à les produire, progresse en revanche de 3,7 %. Cette différence d’évolution entre production et valeur ajoutée s’explique par la baisse en valeur de leurs consommations intermédiaires, liée notamment à celle du prix de l’énergie (- 3,5 %).

La formation brute de capital fixe de l’ensemble des agents économiques est stable en 2020. En effet, la hausse de l’investissement des entreprises (+ 11,7 %) compense la baisse des investissements des administrations publiques (- 12,8 %) due à la fin des aménagements initiée en 2019.

Un pouvoir d’achat individuel et une consommation des ménages en berne

Le recours au dispositif d’activité partielle préserve les rémunérations salariales dans le secteur privé (+ 1,3 %) et de fait, le revenu disponible brut (RDB) des ménages, qui croît de 4,2 % et atteint 2,2 millions d’euros. Compte tenu de la forte croissance de la population, le pouvoir d’achat individuel des habitants de Mayotte augmente de 0,2 % en moyenne en 2020.

La consommation totale des ménages à Mayotte, qui inclut celle des ménages résidents et des ménages non résidents (touristes extérieurs au territoire), baisse de 0,6 %. Elle est tirée à la baisse par la consommation des non-résidents. En effet, en 2020, Mayotte accueille peu de touristes et peu d’habitants de Mayotte ont pu se déplacer hors du territoire, du fait du quasi-arrêt des vols commerciaux de mars à juin et d’une reprise très progressive ensuite. De son côté, malgré une croissance démographique dynamique et une inflation contenue (+ 0,4 % en moyenne sur un an), la consommation finale des ménages résidents à Mayotte n’augmente que de 3 % en 2020, à un rythme moins rapide que celui de la population. Elle est en effet pénalisée par les mesures restrictives mises en place pour endiguer l’épidémie de Covid-19, telles que la fermeture des commerces non essentiels durant le confinement au 2e trimestre.

Du fait de cette consommation atone liée aux restrictions sanitaires, l’épargne des ménages bondit en 2020. Ainsi, les actifs financiers détenus augmentent fortement (+ 29,4 %), la croissance des dépôts à vue étant particulièrement marquée (+ 35,4 %) [Ouvrir dans un nouvel ongletIEDOM, 2021].



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